CFP: Espace art actuel, no. 127: Sortir / Come out

ESPACE art actuel, no 127 (Hiver 2021/Winter 2021): SORTIR / COME OUT
Montréal (Canada)
Deadline: 15 Jun, 2020
https://espaceartactuel.com/en/call/

Nowadays, art in public spaces is mainly presented by way of institutional programs that fall under the umbrella term “public art” (including the so-called 1% policies), which appear to favour artists from socially privileged categories, notably on the basis of their gender and ethnic group. Guided by openness and a desire to renew the field, this issue is a plea for greater diversity in public places.

[for French see below]

Diversity may include artists, artworks and their site locations, but also the models and organizations that oversee the production and dissemination of practices.

Reflecting a critical engagement with public spaces, the analysed approaches should be various propositions to rethink the dynamics that are set into motion among the various groups addressed by these works, including the publics.

While questions of equity and accessibility mobilize the cultural milieu, programs have been implemented to respond to questions of inclusivity that institutional public art processes raise. Some of these initiatives consist of one-off projects, such as the development of the Indigenous Art Park in Edmonton, curated by Candice Hopkins, that made it possible to create six permanent works by Indigenous artists from the Albertan capital region and the rest of Canada. Other approaches aim to reveal the systematic biases of current policies, as has been borne out by an initial report on cultural equity in the public art field that was published this year by the Americans for the Arts association. The focus is thus on approaches seeking to ensure that the artists who work in parks, squares and streets are more representative of the population. In this perspective, we welcome articles that examine sexual and gender diversity, including feminist and queer practices. Non-Western art practices and contexts are also of interest for this issue.

The multiplicity of contexts and intervention modes continues to be an underlying issue to diversify the (non-)publics of art. In this regard, collaboration with community groups in the making of artworks has been a fertile territory since the 1970s and 1980s, as the protagonists of the American ‘new genre public art’ and ‘art in the public interest’ movements have demonstrated. In city neighbourhoods as well as in the suburbs and regions, artists and organizations thus propose various types of encounters for citizens, by drawing, among other things, on cultural outreach, all the while going against the grain of spectacular urban entertainment events. By extension, programs have challenged the hierarchies that are inherent in public art commissions: as is the case with the Fondation de France’s Protocol of the New Patrons, now established in many European countries, that puts the patron (who can be “any person within civil society”) at the heart of the work’s acquisition process. The analysis of such contributions could support the search for more inclusive processes regarding various publics.

The public health measures put in place to confront the current COVID-19 health crisis has also forced us to rethink and reinvent public spaces—in terms of their development, management ad social functions. This exceptional time-out  also presents an opportunity to imagine new roles for art outside of the official sites of artistic expression.

This ESPACE art actuel feature seeks to bring together texts that identify practices that are linked to diversity issues, understood in the broadest possible sense, to foster a democratic and critical vision of art in public spaces. If you wish to submit an article, we invite you, as a first step, to email the editor of the magazine (alpare@espaceartactuel.com) before June 15, 2020, in order to make a brief proposal pitch.

We will inform you promptly before June 20, 2020 if your proposal is selected. Your completed text should not exceed 2000 words, footnotes included, and will be submitted to us by September 11, 2020. The honorarium is $65 per page (250 words).



ESPACE art actuel, no 127 (Hiver 2021/Winter 2021): SORTIR / COME OUT

L’art dans les espaces publics prend principalement la forme, de nos jours, de programmes institutionnels que l’on regroupe sous le vocable « art public » (dont les politiques dites de « 1% »), qui semblent favoriser des artistes de catégories socialement privilégiées, notamment en fonction de leur genre et de leur groupe ethnique. Dans une perspective d’ouverture et de renouvellement de ce champ, ce dossier est un plaidoyer pour la diversité en matière d’art dans les espaces publics; diversité des artistes, de leurs œuvres et des territoires investis, mais aussi des modèles et des organismes qui encadrent la production et la diffusion des pratiques. Reflétant des points de vue critiques sur les espaces publics, les démarches analysées devront être autant de propositions pour repenser les dynamiques qui se déploient entre les acteurs sollicités par ces œuvres, dont les publics.

Alors que les questions d’équité et d’accessibilité mobilisent le milieu culturel, des programmes ont été mis en place en réponse aux questions d’inclusion que soulèvent les processus institutionnels d’art public. Certaines de ces initiatives prennent la forme de projets ponctuels, comme l’aménagement du Indigenous Art Park d’Edmonton qui, sous le commissariat de Candice Hopkins, a permis la réalisation de six œuvres permanentes d’artistes autochtones de la région de la capitale albertaine et du reste du Canada. D’autres approches consistent à révéler les biais systémiques des politiques en place, comme en témoigne un premier rapport sur l’équité culturelle dans le champ de l’art public publié cette année par l’association Americans for the Arts. Il est ainsi question de démarches visant à ce que les artistes qui travaillent dans les parcs, les places et les rues soient davantage représentatifs de la population. Dans cette optique, des textes abordant la diversité sexuelle et de genre, dont les pratiques féministes et queer, sont souhaités. Les pratiques artistiques et les contextes non occidentaux sont également d’intérêt dans ce dossier.

La pluralité des contextes et des modalités d’intervention reste un enjeu de fond pour diversifier les (non-)publics de l’art. Les collaborations avec les communautés dans la création même des œuvres est, en ce sens, un terrain fertile depuis les années 1970 et 1980, comme l’ont mis de l’avant les acteurs des mouvements américains du new genre public art et du art in the public interest. Dans les quartiers urbains comme dans les banlieues et les régions, artistes et organismes proposent ainsi différents types de rencontres aux citoyennes et aux citoyens, s’appuyant entre autres sur la médiation culturelle, tout en s’inscrivant à contre-courant des spectaculaires manifestations d’animation urbaine. Par extension, des programmes ont remis en cause les hiérarchies inhérentes à la commande publique : c’est le cas du protocole des Nouveaux commanditaires de la Fondation de France, désormais implanté dans de nombreux pays européens, qui place le commanditaire (qui peut être « toute personne de la société civile ») au cœur de la démarche d’acquisition de l’œuvre. L’analyse de telles contributions pourra étayer la recherche de processus plus inclusifs à l’égard des publics.

Les mesures de santé publique mises en place pour faire face à la crise sanitaire actuelle de la COVID-19 nous forcent également à repenser et réinventer les espaces publics – tant leur aménagement et leur gestion que leurs fonctions sociales. Il semble judicieux de profiter de ce temps d’arrêt exceptionnel pour imaginer de nouveaux rôles pour l’art en dehors des lieux d’expressions artistiques canoniques.

Ce dossier de la revue ESPACE art actuel vise à réunir des textes qui font la recension de pratiques en lien avec ces enjeux de diversité entendue au sens le plus large possible, pour alimenter une vision démocratique et critique de l’art dans les espaces publics. Si vous souhaitez participer à ce dossier, nous vous invitons, dans un premier temps, à contacter avant le 15 juin 2020 la direction de la revue par courriel (alpare@espaceartactuel.com) afin de présenter sommairement votre proposition.

Très rapidement, nous vous informerons (d’ici le 20 juin) si votre proposition est retenue. Votre texte, version complète, ne devrait pas dépasser les 2000 mots, notes incluses, et nous sera remis pour le 11 septembre 2020. Le cachet est de 65 $ par feuillet de 250 mots.