CFP: La matiere mise a prix. Materialite et marche de l’art / Valuing Materials. Materiality and the Art Market (36th CIHA World Congress, Lyon 23-28 Jun 2024)

Matière Matérialité | Matter Materiality logo

La matiere mise a prix. Materialite et marche de l’art / Valuing Materials. Materiality and the Art Market
36e Congrès du Comité International d’Histoire de l’Art – CIHA

Camille Mestdagh 1,*, Lea Saint-Raymond 2, Kim Oosterlinck3
1Larhra – Lyon (France), 2Ens – Paris (France), 3Universite libre de Bruxelles (Belgium)

Deadline: 15 Sep 2023

*Corresponding author(s).
camille.mes@googlemail.com (Camille Mestdagh)
lea.saint-raymond@ens.fr (Lea Saint-Raymond)
Kim.Oosterlinck@ulb.be (Kim Oosterlinck)

Sujet en anglais / Topic in english

This panel proposes to explore the questions of materiality and materials within the art market studies, in considering how they can affect the economic and symbolic value of objects and what kind of strategies were implemented to highlight, emphasize the materiality of works or on the contrary to disguise it. The focus will be on the market, from the 1700s until today, for European modern to contemporary pictures, sculptures and decorative arts, as well as archeological objects.

In exploring auction sales catalogues, dealers’ or collectors’ inventories, mentions of materials are omnipresent, whether they concern the materials intwined with the techniques or the bare materiality of works such as formats, dimensions, support etc. Sales catalogues are often divided into sections which address directly the materials such as “oil paintings”, “bronzes”, “porcelain” etc. Facing the diversity of works and their markets, materials appear as the primary reference for professionals to build-on categories and specialties.

Aside from the schools and provenance, the aesthetic judgement based on the materiality of the picture was also guiding the attributions. Indeed, many adjectives were used by experts and connoisseurs to describe the materials’ specificities of paintings, like the “touch” or the “manner” (Delaplanche, Pomian). In the auction business, pictures experts were traditionally painters-restorers showing how the experience was key to the expertise.

For the decorative arts, especially for jewellery, arms and armours, materials – gold, silver or precious stones – are considered as important market indicators since their economic value is meant to reflect a certain stability in the objects price. The introduction of new materials also triggered innovations and new markets. Chinese or Japanese lacquer and porcelain were used by the marchands merciers in the 1700s to introduce new types of works such as lacquer furniture. Later, the development of cultural and economic value associated to such “precious” materials also triggered the introduction of “substitutes”, considered as novelty and desirable on the primary market (Berg) but often disregarded on the secondary market.

The goal of this international session is to question the impact of the value of materials and the materiality of the works on their markets, focusing preferably on the secondary market. The papers are invited to cover some of the following questions:

  • Works’ prices variations according to their materials, formats or dimensions (econometric and comparative analysis of any scale)
  • Collectors ‘preferences for specific works relating to their materials-Expression and validation of expertise or attribution through the experience/knowledge of specific materials/works
  • Contents of catalogs’ descriptions or advertising, highlighting strategies in relation to specific materials
  • Impact of restoration costs / replacement or addition of materials across time
  • Auctions sales or dealers’ catalogs materiality (size of catalogs, lay-out, editing) and the impact on the sales

Sujet de la session en français / Topic in french

Ce panel propose d’explorer les questions de matérialité et de matériaux dans le cadre des études sur le marché de l’art, en examinant comment elles peuvent affecter la valeur économique et symbolique des objets. Il s’agira d’étudier quelles stratégies ont été mises en œuvre pour mettre en évidence, souligner la matérialité des œuvres ou, au contraire, la dissimuler. L’accent sera mis sur les marchés de l’art, des années 1700 à nos jours, des tableaux, sculptures et arts décoratifs européens modernes et contemporains, ainsi que des objets archéologiques.

En explorant les catalogues de ventes aux enchères, les inventaires de marchands ou de collectionneurs, les mentions de matériaux sont omniprésentes, qu’il s’agisse des matériaux inhérents aux techniques ou de la matérialité première des œuvres tels les formats, les dimensions, le support, etc.

Les catalogues de vente sont souvent divisés en sections qui abordent directement les matériaux tels que “peintures à l’huile”, “bronzes”, “porcelaines”, etc. Face à la diversité des œuvres et de leurs marchés, les matériaux apparaissent comme la référence première des professionnels pour construire des catégories et des spécialités.

Outre les écoles et la provenance, le jugement esthétique basé sur la matérialité de l’oeuvre a également guidé les attributions. En effet, de nombreux adjectifs étaient utilisés par les experts et les connaisseurs pour décrire les spécificités matérielles des tableaux, comme la “touche” ou la “manière” (Delaplanche, Pomian). Dans les ventes aux enchères, les experts en tableaux étaient ainsi traditionnellement des peintres-restaurateurs, l’expérience s’avérant essentielle à l’expertise.

Pour les arts décoratifs, en particulier pour les bijoux, les armes et les armures, les matériaux – or, argent ou pierres précieuses – sont considérés comme des indicateurs de marché, leur valeur économique étant censée refléter une certaine stabilité dans le prix des objets. L’introduction de nouveaux matériaux a également été à l’origine d’innovations et de nouveaux marchés. Par exemple, les laques et la porcelaine chinoises ou japonaises ont été utilisées par les marchands merciers dans les années 1700 pour introduire de nouveaux types d’œuvres, tels que les meubles en laque. Plus tard, le développement de la valeur culturelle et économique associée à ces matériaux “précieux” a également déclenché l’introduction de “substituts”, considérés comme des nouveautés et désirables sur le marché primaire (Berg), mais souvent négligés sur le marché secondaire.

L’objectif de cette session internationale est de s’interroger sur l’impact de la valeur des matériaux et de la matérialité des œuvres sur leurs marchés, en se concentrant de préférence sur le marché secondaire. Les communications sont invitées à couvrir certaines des questions suivantes :

  • Les variations de prix des œuvres en fonction de leurs matériaux, formats ou dimensions (analyses économétriques et comparatives à toute échelle).
  • Les préférences des collectionneurs pour certaines œuvres en fonction de leurs matériaux
  • L’expression et la validation de l’expertise ou de l’attribution par l’expérience/la connaissance de matériaux/ouvrages spécifiques
  • Le contenu des descriptions de catalogues ou de la publicité, mettant en évidence les stratégies relatives à des matériaux
  • L’impact des coûts de restauration / le remplacement ou l’ajout de matériaux au fil du temps
  • La matérialité des catalogues de vente aux enchères ou de marchands (taille des catalogues, mise en page, édition) et l’impact sur les ventes.

https://www.cihalyon2024.fr/en/call-for-papers/economics-facteurs-economiques/la-matiere-mise-a-prix-materialite-et-marche-de-lart-f-valuing