Dans l’après-guerre, la restitution des biens culturels s’est faite presque sans publicité. Ni l’État ni les spoliés n’ont mené de campagne publique. Plus tard, les mémoires des victimes de la persécution ne se sont pas non plus étendus sur la spoliation et la restitution. Ce relatif silence n’est pas synonyme d’inertie. Les organisations juives et les requérants ont orienté la politique publique de la France et surtout de l’Allemagne à partir de 1957. C’est sans bruit également que la première phase française de restitution a pris fin, dans les années 1950. Entamée dans les années 1990, la deuxième phase a pris son essor, au contraire, dans l’espace médiatique, et suscité la publication de témoignages de la part de la troisième génération. La question des oeuvres d’art en a été l’un des moteurs. Peut-on considérer que le rapport au passé s’est transformé?
Intervenants
Claire Andrieu (Sciences Po, Paris), Simon Perego (Institut national des langues et civilisations orientales)
Jeudi 9 décembre, 18h30 à 20h
INHA Paris, galerie Colbert, auditorium Jacqueline Lichtenstein